Mauvaise cible, vraiment ? [Jeremy & Rhage]

Mauvaise cible, vraiment ?

Rhage avait eu le temps de se faire un peu à sa vie sur Terre, il savait que c’était nécessaire qu’il reste sur Terre tant que le laboratoire était toujours actif. Il retournait malgré tout régulièrement à la mer. Pour lui, il ne serait jamais un triton de la terre, il n’abandonnera jamais l’idée que sa forme première était celle d’un triton. Sa forme humaine était un simple déguisement qui lui permettait de combattre ceux qui l’avait blessé. Cela fait maintenant plusieurs semaines que Rhage avait rejoint le groupe anti-laboratoire. Un groupe qui était composé de meutes ayant subis les expériences du laboratoire. Rhage appréciait presque les lycans qui composaient ce groupe. Presque, car Rhage n’était capable de faire confiance à personne, il avait trop souvent été blessé et surtout, il n’avait pas encore réussi à libérer James, son ancien compagnon de cellule.

Cela faisait maintenant plusieurs semaines que Rhage observait les allées et venues dans la forêt et il avait reconnu les membres les plus actifs du laboratoire. Il avait proposé de les capturer mais personne ne l’avait suivi dans cette idée, ils étaient encore trop indécis alors Rhage avait décidé d’agir. Il avait suivi cette femme blonde, dangereuse. Une femme qui lui avait fait subir bien des choses et qu’il détestait, mais pas autant que la fille Martinez. Simplement, Rhage avait conscience que cette cible là, cette brune, serait trop compliqué pour lui à l’heure actuelle. En suivant la femme blonde, il avait fini par trouver son domicile et cette nuit, il lancerait une attaque.

Il attendit que la nuit tombe et il se faufila dans la maison discrètement. Il ne fallait pas qu’il se fasse remarquer par la blonde. Il fouilla la maison silencieusement, repérant l’adolescent dans une chambre et vit la chambre de la blonde : vide. Visiblement, elle n’était pas là. Il hésita. Devait-il attendre ? Devait-il partir ? Si elle n’était pas là, elle était sûrement au laboratoire, mais elle finirait par revenir. S’il partait maintenant, il pourrait reproduire cette action plus tard. Mais peut-être qu’elle avait ces étranges systèmes de sécurité qui lui permettraient de savoir qu’il était venu et elle ne viendrait donc plus ? Il avait besoin de réponse, besoin d’un moyen de pression et il savait qui pourrait faire l’affaire.

Silencieusement, il monta les escaliers jusqu’à la chambre de l’adolescent. Il avait entre ses mains un chiffon que lui avait fourni un des loups. Il lui avait expliqué, sans que Rhage ne comprenne tout malgré son intelligence, que le chiffon était imbibé d’une substance qui permettrait au jeune de perdre connaissance rapidement. Rhage alla donc jusqu’à la chambre et toujours aussi silencieusement, il déposa le chiffon contre la bouche de l’adolescent, toute la chambre était dans le noir alors il n’avait pas peur d’être reconnu, même quand l’adolescent ouvrit les yeux pour commencer à se débattre. Rhage avait une meilleure masse musculaire que l’adolescent alors le triton le maîtrisa rapidement et attendit le temps nécessaire pour que l’adolescent s’effondre sous le coup du produit. Il attendit encore quelques secondes puis il enfonça le chiffon dans la poche de son pantalon avant d’attraper doucement le jeune homme blond. Il descendit jusqu’à la salle à manger et commença à l’attacher sur une chaise avec du scotch. Il fit tout de même attention à enrouler les poignets et les chevilles de l’adolescent avec un torchon avant de mettre le scotch. Il avait été dans cette position et il savait que c’était douloureux d’arracher ensuite le scotch. Alors il protégea la peau de l’adolescent. Ce n’était pas à lui que Rhage voulait du mal. Il voulait se venger de la blonde et sauver d’autres personnes comme lui (des cobayes). Ryn lui avait appris à distinguer les humains et à ne pas considérer qu’ils fussent tous pareils après tout.

Avant que le jeune blond ne se réveille, Rhage avait fini de l’attacher et il avait trouvé un foulard dans la chambre de la femme qu’il utilisa sur les yeux de l’adolescent. Il ne voulait pas pour le moment que ce dernier le voit. Il attendit patiemment le réveil de l’adolescent et prit la parole quand ce dernier commença à montrer des signes de réveil. Il alla à l’essentiel, comme toujours, il n’était pas très bon pour la subtilité verbale ce Rhage.

« Où est la femme ? »

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Mauvaise cible, vraiment?

ft @Rhage Fisher

“Où est la femme?”

Comment tu t’étais retrouvé dans cette désastreuse situation? T’en savais foutrement rien. Au lieu de te stresser plus que nécessaire et de fouiller sans relâche dans tes souvenirs le moment où t’avais pu te mettre quelqu’un à dos, t’essayais de te relaxer sur la chaise contre laquelle t’étais attaché. La situation se décanterait. Ou pas. Ton esprit fatigué ne comprenait pas tout et fallait pas se mentir, tu paniquais quand même.

Et puis, c’était quel genre de réveil ça? Tu ne voyais rien, tu ne pouvais pas bouger. Tes poignets et chevilles étaient entravés. Qu’est-ce qui se passait? T’étais en train de rêver? Dans ce cas, t’avais pas à t’inquiéter. Juste pour ta santé mentale alors. Rêver d’être ligoté c’était pas sain.

“Quoi?”

Ah. Ça te revenait. C’était pas un rêve. Quelqu’un t’avait attaqué la nuit dernière, alors que t’allais t’endormir. L’autre individu t’avais totalement maîtrisé. T’avais détesté ça. Puis, il semblait qu’il t’avais drogué. Avec du chloroforme? Non. ça n’avait pris que quelques secondes avant que tu ne t’effondres. Ton cerveau de scientifique chercha quelques instants un autre procédé, au lieu de rester sur l’instant présent. Pas ta faute, ça t’interessais. De l’éther alors? T’avais le vague souvenir de quelques travaux pratiques de cette année où t’avais plusieurs fois été sonné avec ce composé. Enfin, ça expliquerait ce mal de tête naissant et cette odeur si caractéristique qui restait dans tes narines. Tu toussas.

Enfin bref. T’en savais rien. Et si tu te concentrais pas vite sur ton agresseur, t’imaginais qu’il y aurait des conséquences. T’avais lu suffisamment de romans pour savoir que la situation dégénèrerait quand les bad guys n’avaient pas leur réponse. Ça acheva de te réveiller tout à fait.

“La femme?”

Tu n’étais donc pas sa cible. Un soupir de soulagement quitta tes lèvres. Mais une soudaine réalisation te frappa. Damn. Il était là pour ta tante. Il savait où elle vivait. Qui était l’homme? Un ex haineux? Il devait sacrément être en colère pour aller jusqu’à te ligoter. Mais bon, ce n’était qu’une hypothèse. T’étais pas au courant de la vie amoureuse de Winnie.

“Oh, tu la connais, dis-tu d’un ton léger, elle est au bar.”

Une autre hypothèse, beaucoup moins plaisante, traversa ton esprit. Il était là par rapport au boulot de ta tante. Dans ce cas-là, peu importait son identité, t’étais en danger. Tu tiras sur tes liens, histoire de tester leur solidité. Rien n’y faisait, tu pourrais pas t’en dégager. Fudge.

“À draguer.”

Tu voulais vérifier tes suppositions. Tout dépendrait de la réaction de l’autre.

 

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