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Can you paint with all the colors of the wind? [ft Kahlan]

Neal Miller
J'ai déjà envoyé : 96 bouteilles à la mer depuis que je suis arrivé le : 15/08/2019


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Neal Miller - Détenteur du savoirCan you paint with all the colors of the wind? [ft Kahlan] EmptyVen 11 Sep - 20:50
Can you paint with all the colors of the windft @Kahlan Colt

La forêt avait toujours eu cette étrange impression sur Neal. D’un côté, il l’adorait. Vraiment. Elle était source de sa force (après tout, elle regorgeait de plantes toutes plus utiles les unes que les autres) et d’un bon endroit pour l’exploration, ainsi qu’un filon d’inspiration pour la photographie, une de ces passions. De l’autre… elle avait ce côté dangereux, et nostalgique. Le monde surnaturel était plus actif de ce côté de la ville. Et celui-ci était bien plus menaçant que celui des simples humains.

Enfin bref. Il coupa court à son monologue de pensée pour observer le paysage autour de lui. La forêt était dense et filtrait la lumière du soleil, qui déclinait avec le temps qui passait. On était en fin d’après-midi. Le gamin était posé contre un arbre, le vieux journal de son père sur les genoux, une fleur dans les mains, enveloppée dans un mouchoir. C’était de l’aconit tue-loup. Il en avait trouvé à l’orée de la forêt. Ses pétales -qu’il supposait jaune- n'étaient pas encore visibles. À cette période de l’année, elles ne fleurissaient pas encore. Ça n’avait pas d’importance.

Neal regarda l’heure. Il était grand temps de rentrer. Il y avait un seul problème. Un mini problème. D’habitude, il ne restait pas autant de temps dans les bois; pas deux heures, comme il l’avait fait aujourd’hui. Cependant…. ouais. Il s’était perdu. Sans vraiment s’en rendre compte, plongé dans le grimoire de son paternel tout en marchant, il s’était éloigné de la lisière du bois et s’était enfoncé parmi les arbres. Il n’arrivait pas à se rappeler du chemin pris.

Comme si ça ne suffisait pas, il avait un second problème. Son téléphone n’avait plus de batteries. Qui disait pas de portable disait pas de GPS pour sortir de cette foutue forêt. Pas de possibilité d’appeler sa bande ou son frère non plus. Quoique… s’il ne rentrait pas ce soir, celui-ci finirait sûrement pas s’inquiéter. Ou peut-être pas. Par le passé, le gamin avait souvent passé des nuits dehors, ou rentrait à des heures impossibles. Depuis environ un an, il avait peu à peu stoppé ce comportement. Ce qui ne voulait pas dire qu’il n’y avait pas des exceptions.

Misère. Evan penserait qu’il s’agit là d’une exception et ne s’inquièterait pas. Que faire du coup? Continuer de marcher, au risque de se perdre un peu plus ou rester là? Eeeeh. Il était bien sous son arbre. La température était agréable et l’ombre apportée par les arbres ne projetaient pas du tout des ombres effrayantes.

Bon ok. Il flippait un peu. Mais juste un peu.

La présence d’un certain astre lumineux le rassurait mais quand il disparaîtra…. Sa décision fut prise, il ne voulait pas rester dans le coin. À force de marcher, il se raccrocha à l’idée qu’il finirait par trouver la sortie. Puis, s’il y réfléchissait bien, ce labyrinthe d’arbre ne faisait pas si peur que ça. C’était juste des arbres. Peuplés d’animaux, pour la plupart inoffensifs. Comme les coccinelles. C’était mignon les coccinelles. Il n’osa pas penser aux autres éventuelles créatures qui pouvaient arpenter les bois.

Le jeune druide rangea le journal dans la besace pleines de plantes (il en avait profité pour faire le plein. Pour quoi faire? Juste au cas-où.) et se leva. Le gamin mit la plante dans une des poches avant de son jean et épousseta ses vêtements avant de se mettre en marche, sur ses gardes.

Cependant, sa malchance ne s’arrêtait pas là. Comment le pouvait-elle? Jamais deux sans trois comme disait le diction. Ça faisait pas quoi, dix minutes qu’il se baladait quand il entendit un bruit qui ne lui était pas étrangé. Un grognement. Ça faisait pas dix minutes et il se retrouvait en face d’un visage pas si humain que ça.

Son cœur déjà accéléré par le stress battit un peu plus encore. Tous ses sens lui hurlaient de fuir. Neal savait que ça ne servirait pas à grand-chose. La créature devant lui le rattraperait en un rien de temps. Il était terrifié. Depuis la mort de ses parents, il ne s’était plus retrouvé en face d’un garou. Les souvenirs refirent surface; il se força à ne pas paniquer. Tout ira bien. Ne panique pas. Il se répéta en boucle ces phrases. Son père lui avait appris à ne pas avoir peur des créatures (c’était plus facile à dire qu’à faire). De ne pas les haïr, parce qu’au fond, les humains pouvaient être bien pire.

Hey?

Sa voix tremblait, il ne pouvait pas l’en empêcher. Soudainement, il pris conscience de la plante dont certains bourgeons dépassaient de sa poche. Dans des gestes lents, il la rangea un peu plus dans sa poche, priant pour que l’autre ne le prenne pas pour une déclaration de guerre.

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