Plus de peur que de mal ~ Isora

Plus de peur que de mal.

Isora

La vie de Cora n’était pas toujours simple, mais elle aimait cette vie. Parfois le fait d’être alpha lui pesait, toutes les responsabilités qu’elle avait. Pourtant jamais elle n’a lâché, il est impossible pour elle d’abandonner ceux qu’elle considère comme sa famille. La meute est importante pour elle. Entre son travail de barmaid et la meute, l’alpha n’avait pas énormément de temps pour elle. Alors à chaque fois qu’elle avait un peu de temps elle profitait pour sortir avec ses proches. Aujourd’hui elle devait retrouver Isaac pour le prévenir de son projet. Elle ne lui avait encore rien dit jusqu’ici, il n’était même pas au courant qu’elle comptait ouvrir son propre bar. Certainement que ça serait un boulot en plus, mais au moins à n’importe quel moment elle pourrait partir s’il venait à y avoir une urgence pour la meute. Les deux loups devaient s’y retrouver comme souvent ils le faisaient, mais cette fois il n’était pas là. Peut-être avait-il du retard ? Cora attend patiemment dans un premier temps tout en gardant un œil sur son téléphone au cas où. Un quart d’heure, une demi-heure puis une heure passe sans avoir de nouvelle d’Isaac, inquiète l’alpha tente de l’appeler mais répondeur. Son inquiétude ne fait que s’amplifier, qu’est-ce qu’il s’était passé ? C’était forcément grave sinon Isaac l’aurait prévenu comme il pouvait le faire lorsque cela arrivait. Elle sort assez rapidement du café après avoir payé ce qu’elle a consommée sur place. Son cœur bat rapidement, elle avance dans la rue, et bien rapidement elle sent l’odeur de Isaac, ainsi qu’un odeur de sang. NON. Elle court vers l’odeur se heurtant même à quelques passant, là tout de suite elle s’en fou. Le plus important c’est Isaac, elle a besoin de lui.

Arrivant dans une ruelle assez sombre l’alpha peu distinguer une personne au sol, certainement Isaac. Son cœur loupe un battant. Elle se dirige rapidement avant de s’écrouler au sol pour être à niveau du loup. Il est dans un piteux état, certainement que si elle ne l’avait pas trouvé il aurait pu y rester malgré le fait qu’il soit un loup. « Isaac. Reste avec moi okay. Je vais appeler le SAMU on va t’emmener à l’hôpital. Ne me lâche pas s’il te plait… » dit-elle suppliante alors qu’elle attrape son téléphone. Composant le plus rapidement possible le numéro elle suit les indications des ambulanciers, plusieurs minutes s’écoulent et Cora reste auprès de Isaac. Elle ne veut pas le perdre, pas lui. Il est vraiment dans un piteux état, mais elle sait qu’il va s’en sentir, c’est un combattant. Elle sait qui est le responsable de cette attaque, l’alpha de la ville. Ou tout du moins ses sbires certainement. Lorsqu’ils sont arrivés il a rapidement demandé à Cora de plier bagage, sauf qu’il n’en était pas question. Cependant Donald ne se laisse pas faire, il envoie donc de temps en temps ses sbires pour attaquer les membres de la meute de Cora. Elle tente de les protéger le plus possible mais ce n’est pas toujours simple. Plusieurs sont déjà partis ayant peur de mourir. Elle a la rage s’en est trop. Lorsque l’ambulance arrive Cora monte à bord pour suivre Isaac à l’hôpital. Pas question de le laisser seul. Elle tourne en rond devant la chambre où son ami à été installé, les médecins sont à l’intérieur. « Il a eu de la chance que vous soyez tombée sur lui, sans vous il serait mort à l’heure qu’il est. Ses blessures sont profondes et grandes, c’est presque miraculeux qu’il ne se soit pas vidé de son sang. Pour l’instant il se repose, vous pouvez vous installer à l’intérieur en attendant qu'il se réveille. » dit le médecin à Cora alors qu’il sort de la chambre. Heureusement qu’Isaac était un loup. Elle avance doucement dans la chambre avant de s’asseoir dans un siège. Elle veut être là à son réveil. « Ça va aller tu vas t'en sortir, okay. J'vais faire payer cette pourriture crois moi. » dit-elle avec rage alors qu'il est encore endormi. Quelques heures passent et Cora s'est finalement endormie dans son fauteuil.

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Plus de peur que de mal.

Isora.  

La vie prend parfois de sacrés tournants. C’est un peu ce qui t’était arrivé avec la mort d’Allison. Tu avais fui Beacon Hills, afin de te remettre de toutes tes émotions. Et c’est ainsi que tu avais croisé la route de Cora. Et fort heureusement, tu avais en quelque sorte retrouver goût à la vie aux côtés de la brune et de sa meute. Comme si tu avais de nouveau ta place au sein d’une famille. C’est donc ainsi que tu avais posé tes valises au sein de la ville de Bristol Cove. Ville attirant énormément le surnaturel, mais qui était loin d’être désagréable. Surtout qu’en soit, tu avais la meute à tes côtés, autant dire que tu ne te voyais pas être ailleurs. Et puis, tu ne pouvais pas abandonner Cora, alors que ton cœur battait la chamade pour elle. Dès qu’elle était dans le coin, tu ne voyais qu’elle en quelque sorte. Depuis la mort de la fille Argent, c’était la première fois que tu réussissais à éprouver des sentiments amoureux. Manque de chance, tu n’arrivais pas à les avouer à ton alpha, et pour cause, tu avais peur de te faire rejeter et que cela casse quelque chose à votre amitié. Et pourtant, tout le reste de la meute était au courant des sentiments que tu nourris depuis de nombreux mois à son égard. Mais rien n’y fait, malgré les encouragements ; tu ne veux pas lui avouer ce que tu ressens, de peur de la perdre définitivement.

Main dans les poches, tu marches tranquillement dans les rues de la ville, après avoir terminé ton service. Tu commences sérieusement à en avoir marre de ton patron, mais après tout, il faut bien pouvoir payer son loyer. Tournant au détour d’une ruelle, qui est un raccourci pour pouvoir rejoindre ton petit logement, tu sens une drôle d’odeur. Mais il est bien trop tard. Des loups de la meute de Donald t’encerclent. Sentant ton visage changeait, tu les regardes en les défiant. Ils ne te font pas peur, bien qu’ils soient plus nombreux. « Alors c’est comme ça dans votre meute ? On joue à la déloyale et on s’en prend à cinq contre un ? » Mais tu n’as pas le temps de réagir, que tes adversaires se mettent à charger. Tu te défends, tu rends les coups. Mais ils sont trop nombreux. Ton corps tombe sur le sol, lourd. Tu tentes de te protéger, mais tu sens leurs griffes qui te lacèrent, déchirant tes vêtements au passage. T’as mal, t’as envie de hurler. Pourtant tu sers les dents, alors que ta vision se trouble. Puis cela cesse. Tu ne ressens plus rien, comme si ton esprit était déjà loin de ce corps douloureux. La voix de l’alpha raisonne à tes oreilles, mais tu es trop faible pour prononcer un son. Tu tentes de sourire pour la rassurer, mais ton corps ne semble pas vouloir se montrer coopératif. Ton corps bouge, mais la seule chose qui te préoccupe, c’est de ne plus sentir la main de la brune dans la tienne. Puis c’est le mouvement de trop, qui te fait hurler intérieurement, avant que le noir t’englobe et te fasse perdre connaissance.

Le bip strident des machines raisonne à tes oreilles. Grimaçant face à cette onde sonore dérangeante, tu ouvres difficilement les yeux. La lumière est bien trop vive à ton goût. Sans parler de la bouche pâteuse que tu as. Qu’est-ce que tu donnerais pour un verre d’eau bien frais ! Puis tu repères au même instant la silhouette endormie de Cora. Elle doit vraiment être mal assise, vu qu’elle s’est endormie sur ton lit, mais les fesses dans un fauteuil. Levant ta main perfusée, tu la glisses délicatement dans ses mèches brunes. Tu dois t’y prendre à deux fois avant de pouvoir prononcer quelques mots. « Cora … Cora redresse-toi, tu vas te faire mal … » Cela semble fonctionner car la louve s’agite. Enlevant immédiatement ta main, tu la laisses émerger. Depuis combien de temps êtes-vous ici ? « J’ai dormi combien de temps ? » Cela t’inquiète, surtout que tu veux retrouver les sbires de Donald et leur faire payer ce qu’ils t’ont fait. Mais avant tout, il faut que tu te remettes sur pied. « Est-ce que tu voudrais bien me donner un verre d’eau bien frais ? Je meurs de soif ! » Tu tentes de faire un peu d’humour, histoire de la voir sourire. Parce que tu aimes tellement son sourire.